Objectifs :
Votre médecin, en général un oncologue ou un chirurgien, vous a adressé vers un radiologue interventionnel pour réaliser une procédure de destruction de tumeur au sein d’un organe profond, le plus souvent le foie, les poumons ou les reins. Cette méthode permet de détruire une tumeur sans devoir vous opérer chirurgicalement et sans devoir la retirer. Le but de l’acte est de positionner au sein de la tumeur, de manière très précise grâce aux moyens d’imagerie, une aiguille dans la tumeur. Par cette aiguille, un courant de radiofréquence ou de micro-ondes selon la technique choisie est appliqué et permet de détruire la tumeur qui est carbonisée sur place.
Déroulement :
Pour cet acte de destruction de tumeur, vous verrez préalablement le radiologue en consultation. Il confirmera la possibilité de détruire la tumeur selon votre dossier médical, en vérifiant le nombre de tumeur, leur taille, leur position et leur accessibilité à ce type de technique. L’analyse de votre dossier nécessite un bilan d’imagerie précis récent, une IRM du foie pour les tumeurs hépatiques et un scanner des poumons et des reins pour les tumeurs des poumons et des reins.
Une prise en charge par hospitalisation de 24h est la règle. Cet acte s’associe systématiquement à une anesthésie générale faite par un de nos anesthésistes qui peut vous proposer divers degré d’anesthésie. Le but est de pouvoir bénéficier de cet acte sans conséquence douloureuse ou inconfort pour vous, dans les meilleures conditions de sécurité. Vous discuterez avec l’anesthésiste en consultation du type d’anesthésie souhaitée ou souhaitable.
Le jour de la procédure vous serez amené au bloc opératoire de radiologie interventionnelle et installé sur une machine permettant de se guider dans les organes profonds par l’utilisation de rayons X, un scanner, associé à un appareil d’échographie. Ces moyens d’imagerie nous permettront de nous guider et d’accéder à la tumeur que nous devons détruire tout en préservant les tissus sains autour de la lésion.
Durée :
L’hors d’une hospitalisation vous resterez au minimum une journée en surveillance en établissement de santé. L’acte lui-même prend en générale entre 30 et 45 minutes et vous serez suivi et surveillé en salle de réveil pendant les trois heures suivantes.
Avant votre sortie, nous pratiquons des examens d’imagerie afin de ne pas méconnaitre une quelconque complication : radiographie du thorax en cas de traitement pulmonaire, échographie abdominale en cas de destruction de tumeurs hépatiques ou rénales.
Préparation :
Des consignes vous seront données à la fois par le radiologue et par l’anesthésiste quand vous les verrez en consultation. Elles concernent le jeun avant l’acte, la modification de certains traitement fluidifiant le sang, le nettoyage du corps et le suivi mis en place après le geste de thermodestruction.
Effets secondaires :
Certaines rares conséquences indésirables peuvent survenir au cours d’une thermodestruction. Elles sont peu fréquentes et dans la grande majorité des cas mineures. Les complications graves sont exceptionnelles et peuvent être liées à la fragilité de l’organe porteur de la tumeur. Cette fragilité et ces risques seront évalués par le radiologue avec vous lors de l’acte de la consultation. Le radiologue vous détaillera leur fréquence de survenue, leurs conséquences, les moyens de les dépister et de les traiter rapidement. Nous possédons sur place toutes les compétences médicales et équipement nécessaires pour les prendre en charge.
Le risque principal de thermodestruction des lésions hépatiques et rénales est la survenue d’une hémorragie. Ce risque est lié à la ponction dans ces organes et à d’éventuels troubles de la coagulation. Ce risque est rare, les techniques de thermodestruction permettant de cautériser le trajet par lequel rentre l’aiguille dans l’organe.
Pour ce qui concerne le poumon, le risque est la survenue d’un décollement de plèvre ou pneumothorax lors de la ponction ou la thermodestruction. Cette complication est en règle général vite traitée par la mise en place d’un drain qui permet d’évacuer l’air et qui sera conserver le temps nécessaire entre 1 et 3 jours en général.
Résultats :
L’efficacité de ces actes de destruction percutanée sera appréciée par un examen d’imagerie en général un mois après la procédure. C’est le temps nécessaire pour permettre au corps de nettoyer les phénomènes inflammatoires dans la zone traitée et de mieux discerner la cicatrice inactive et détruite d’une éventuelle tumeur résiduelle encore active. Pour les lésions rénales et hépatiques, l’évaluation sera au mieux faite par une irm. Cet examen permet une analyse précise sur la nature des tissus encore en place dans la zone traitée sans utiliser de rayons X ou d’iode. Pour le poumon c’est le scanner l’outil le plus performant pour cet analyse. Quand vous aurez passé cet examen, sauf cas particulier, vous reverrez le radiologue interventionnel en consultation qui vous expliquera les résultats et la conduite à tenir pour la suite de votre prise en charge.